mercredi, juin 11, 2008

Un lundi, sauce Jean-Bernard...

Par quoi je commence, l'euro, le train...

Dans l'ordre. Le train...

Lundi, en rentrant du boulot, alors qu'une mini-canicule se produisait (à 26° degré quand on ne s'y attend pas, c'est "chaleur"). A celà, on y couple une mini-grève des trains.

Alors je décide de prendre le BUS. Puis, La plaine stade de France, RER B.
Le train arrive en retard, évidemment. Et là, 15 minutes plus tard, sous un soleil qui commence à taper sévère, pas d'ombre, pas de débardeur ni de short... Le train arrive. Les portes s'ouvrent, une boîte à sardines. Les gens ne bougent pas. Dehors, c'est la fournaise, je n'ose même pas imaginer dedans. Le train fait une pause dans la station, car il y a une anomalie sur Chatelet-les-Halles. Personne ne peut monter, trop de monde. Mais personne ne descend. Puis, on entend "put**" ou alors "impossible sérieux", et des gens qui craquaient à l'intérieur ont cédé leur place. Les quelques personnes sur le quai ont rushé comme des ânes, en rentrant littéralement dans la masse d'usagers RATP. Évidemment, pas de place, je me préfère pas essayer de rentrer une jambe... Je reste sur le quai ensoleillé.

Alors je décide d'aller voir le chauffeur, qui était descendu de sa cabine. Je le regarde et je lui dis: - Vous allez louper le match là...
- Bah c'est prévu puisque je viens de commencer ma journée.

Il est 17 heures.

- Mais vous allez finir tard alors.
- Bah ouais, vers 21h00.
- Ah, vous avez travaillé ce matin aussi ?
- Non non.

J'avais envie de rigoler en fait. Mais j'ai continué à lui parler...

- Mais c'est quoi exactement vos horaires ?
- Bah ça dépend, des fois c'est le matin, des fois c'est le soir...

Le chauffeur était un type super "relaaaax max." Un Doc Gynéco asiatique. Peace and Love fiston.

Et puis je vois deux mecs dans sa cabine. Je pose pas de questions, et là une dame sort du premier wagon qui était blindé. Elle craque la pauvre, elle a fait 5 minutes dans le wagon, elle transpire déjà. Et elle est pas le seul, j'ai pas envie de rentrer dedans, ça doit couler.

Elle demande au chauffeur :

- Excusez moi Monsieur, il reste une place dans votre cabine ?
- Il en reste deux si vous voulez... (peace and love, je vous rappelle).

Ni une, ni deux, je rentre dans la cabine du chauffeur. Dans la cabine, on devait atteindre les 40°. Horrible ! Ils sont pas climatisés, ça explique peut être les grèves. En tout cas, j'en enlève ma veste de costard. Puis, je ressors, c'est insoutenable dedans.

J'attends dehors, sous le soleil de plomb. Les reflets du soleil sur les barres de métal de la station me rappellent clairement qu'on arrive en plein sur l'été. Rien qu'à les regarder, ça donne encore plus chaud. Puis j'entends le chauffeur qui sort son micro pour dire qu'on va rester encore 10 minutes. Dans les wagons personne bouge. Si, 4 à 5 personnes sortent car elles craquent.

Puis, j'entends le chauffeur parler. Je l'écoute même pas en fait, j'avais la tête ailleurs.
Il répète : "Monsieur, on y va !"

Ahaha ! J'avais envie de dire "chauffeur, déposez moi directement devant chez moi je vous prie."
Ni trois, ni quatre, je remonte dans la cabine du chauffeur. L'homme appuie sur un bouton, le long bip des portières qui se referment. Et voilà, on décolle...


Ca a l'air dur !


Le chauffeur, ayant fait monté 4 personnes, qu'on peut désormais appelé V.I.P, essaye peut-être de frimer en appuyant sur plein de boutons... Deux seulement. A l'intérieur, un brouahaha (sans rire), sûrement un coordinateur qui n'arrêtait pas de parler pour dire "Bon Jean Mich' t'attends 40 secondes que Bernard passe l'embranch'ment avant toé"."Robert, tu vas t'arrêter à la prochaine station pas'ke là ya un pet' sur Chatelet donc pas d'train".

J'avais limite envie de prendre le micro et de dire "Allô Biloute ? ya quéqun dans l'cornet ?", je veux dire par là, Robert, Bernard et Jean-Michel. Bon. Et le chauffeur comme vous voulez le voir sur la vidéo, avec un mouvement rapide de la main pour atteindre une sorte de bouton robinet...
Bref, c'était très excitant. Et puis on arrive à Gare du nord. Dans la cabine du chauffeur, c'est un véritable Dancefloor.


Arrivée très attendue des voyageurs qui sont là depuis 30 minutes.

Le chauffeur descend, j'avais envie de rester. Il passe le relai à un chauffeur RATP. En effet, de Chevreuse à Gare du Nord, c'est la RATP qui assure le trajet. Après, c'est SNCF. Arrivée à Gare du Nord, on entend toujours un gros "PSSSHIIIT". C'est la fréquence qui change. Elle est plus élevée pour la SNCF, donc il faut obligatoirement marquer l'arrêt.

Et puis je demande au nouveau chauffeur :

- Excusez moi Monsieur, je peux monter avec vous ?
- Non non, vous savez, il fait chaud ici.
- Je sais, j'en viens. Je peux monter alors ?
- Nan, mais je vous le déconseille parce que dehors il fait chaud et...

Et je lui ai pas laissé le temps de finir sa phrase à Jean-Robert-Bernard, je me suis entassé comme une chèvre dans le premier gros wagon. Horrible. 12 stations à faire, terrible. Heureusement, tous sérrés, il y avait une bande de comiques qui sortaient des blagues non stop. Les coincés ne rigolaient pas, c'est interdit par la loi. Les autres rigolaient...
C'était un noir qui accentuait son accent africain : "Oh putèèè dis-don, on a'ive à Saint Michel, on va accueilli' des nouvelles odeu's !".

30 minutes plus tard, arrivé chez moi, laissez moi savourer la fraîcheur de la cave de la maison quelques instants...

On l'apprécie mieux quand c'est le week-end...


La soirée passe. Je ne suis pas fan de football, mais quand il s'agit de compétitions internationales, je suis. La France vient de faire match nul contre les roumains avec un score de 0 à 0.
Tout de suite je me dis: "mais voilà pourquoi yavais aucun gitan dans le RER, ils étaient tous devant la télé".

A venir, le match Italie - Pays Bas. Un match dont j'entendais des échos : "L'Italie devrait les exploser". En rentrant du sport, j'ai eu le temps de comprendre que l'Italie s'était pris deux buts en 10 minutes. Dont un par un arbitre sponsorisé par Optic 2000. Un myope presse-machin, qui voit rien à 10 mètres. Et puis le troisième, qui m'a fait arrêté pour le match depuis cet instant. J'en avais vu assez. Le soir même, j'ai reçu environ 30 messages (mon PC a planté deux fois), des messages de merde, l'Italie des bouffons, des vieux etc. Je m'en fou, vous verrez bien à la fin du passage des poules, bande de nouilles.

Mais qu'on soit d'accord, vendredi, on joue les roumains. Et les Français jouent les Pays-Bas.
Les Pays-Bas devraient retourner la France, alors que les roumains devraient rentrer dans leurs caravanes.

Les supporters de l'équipe de Roumanie cherchent une place pour se garer.
Au fond, à gauche de la dernière caravane, vous pouvez apercevoir la femme du gardien roumain.


A vendredi, nous verrons bien.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est drôle !!! t'a filmé avec ton portable ???

Vincent a dit…

Non, j'ai loué une caméra à TF1, sans raisons valables.
Et puis le même jour, coup de cul, je rentre dans la cabine de RER.

CA PAR EXEMPLE !

Yavais un poster de Nadine avec un coeur sur le côté, mais ça, je l'ai pas dit...

Anonyme a dit…

Putain mec, première fois que je vais sur ton blog et là franchement...pas mal. C'est fun et bien raconté. T'es doué, très doué mais tant que je serai dans le métier tu ne sera jamais que le second. ;-)

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